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25 janvier 2013

[Mondes Imaginaires] Mass Effect Retorsion

Dernière lecture en date dans le cadre des Mondes Imaginaires ( ce qui regroupe en fait toutes mes activités liées à l'exploration de l'imaginaire fantastique et SF quelque soit son support), le tome 3 de la série de romans Mass Effect, de chez Milady, écrits par Drew Karpyshin.

 

Mass Effect Retorsion

 


Mass Effect, quesaquo? C'est avant tout une trilogie de jeux-vidéos développée par Bioware et sortie durant les six dernières années. Mais c'est surtout l'immensité d'un univers de science-fiction d'une richesse inouie et aisément comparable à ce qui fait la profondeur de la saga Star Wars. En plus d'une expérience ludique remarquable, Mass Effect nous fait vivre à proprement parlé un plongeon dans l'immensité galactique, dont on ne peut sortir que tranformé. 

Cette richesse de contenu, cette cohérence de l'univers développé dans les jeux ne pouvait qu'aboutir à son enrichissement sous d'autres supports, en l'occurence ici le support littéraire.

Mass Effect Retorsion s'inscrit dans la lignée des deux tomes précédents (Revelations et Ascension, oui oui chez Bioware on aime les noms en -ion, c'est vendeur, ça rappelle Twilight), en nous faisant suivre l'histoire de Kahlee Sanders, une scientifique humaine de renom. Si les deux premiers tomes se basaient sur deux orientations scénaristiques différentes, le premier présentant un lien étroit avec l'apparition des Moissonneurs, le second étant en rapport avec l'organisation terroriste pro-humaine Cerberus, ce troisième tome est celui qui fait l'union entre les deux axes de développement antérieurs.

 

The Illusive Man


On retrouve donc David Anderson, personnage clé de l'univers Mass Effect, et déjà présent dans le tome 1, et Paul Grayson, principal protagoniste du tome 2, qui se trouvent embarqués dans les activités de Cerberus visant à développer les connaissances liées aux Moissonneurs pour mieux les combattre. Bref, le pitch est simple pour qui connait Mass Effect et son univers, mais bien trop complexe pour qui en est étranger, il serait impossible de développer ici sans susciter une incompréhension totale du lecteur, ou bien dévoiler des éléments d'importance à ceux qui ne l'ont pas encore lu.

Je préfère donc m'attarder sur la qualité de l'oeuvre en elle-meme; c'est de la littérature de science-fiction, considérée par beaucoup (dont je ne fais pas partie) comme de la sous-littérature, donc de par sa nature, ce roman se lit bien, et vite. La traduction est plutôt bonne sans etre extraordinaire; pas de grande surprise littéraire de ce coté là, ce n'est pas une grande oeuvre qui marquera l'histoire, mais une oeuvre faite pour marquer l'imaginaire et faire vivre une histoire: elle remplit bien son rôle. L'action est entrainante, et on se laisse bien prendre par le scénario.

Concernant l'univers auquel elle s'attaque, il n'y a aucune incohérence avec ce qui a été précédemment développé, et on en apprend pas mal sur l'endoctrinement, la possession d'hôtes biologiques par les Moissonneurs, ainsi que sur les agissements de Cerberus entre Mass Effect 2 et 3. C'est plutôt bien, etant donné qu'on a là une bonne zone d'ombre à éclaircir, nul doute que les auteurs vont s'engouffrer dans cette brèche et nous pondre d'autres romans et comics se situant à la meme période. 

 

Citadelle



Mon ressenti personnel par rapport au livre est bon, j'ai apprécié de me détendre les neurones avec un bouquin pas prise de tête et dont l'univers me branche à mort. J'ai un peu de mal avec la protagoniste principale, Kahlee Sanders. Peut-être est-ce mon incapacité à m'identifier à un tel personnage féminin (je suis pourtant loin d'être un modèle de virilité ou d'etre machiste, c'est comme ça). Et puis elle manque pas mal de charisme au fond. Heureusement, si elle est principale protagoniste du scénario, l'écriture nous fait passer d'un personnage à l'autre en permanence sans pour cela rendre la compréhension plus difficile, au contraire, on a les points de vue de chaque personnages en nous projetant au travers d'eux.
Autre point qui m'a déplu: cette volonté de l'auteur de vouloir introduire dans chacun de ses romans un érotisme mal amené, qui finalement de par sa maladresse pourra plus ennuyer le lecteur qu'autre chose. Idem pour la romance qui manque encore de beauté. C'est peut-etre en cela que cette forme de litterature pèche: si la beauté du style n'est pas la priorité, elle permet de faire passer l'émotion chez le lecteur et c'est ce qu'il manque pour ces scènes sentimentales. Racontée telle quelle, l'érection d'un jeune garçon prépubère qui se fait simplement toucher par la protagoniste, c'est pas super bandant (.hahaha.). Ou alors l'auteur ne veut que créer une sensation de gène, auquel cas s'est réussi. Mais ça donne l'impression de n'avoir rien à faire là. Les scènes romantiques restent aussi bien plates, contrairement à cette passion que l'on perçoit dans celles du jeu vidéo.

On est donc en présence d'un roman de science fiction au pitch et à l'univers efficace, dont les quelques faiblesses sont finalement plus liées à un style, à un genre de littérature qu'autre chose. En tout cas c'est de la bonne détente, j'ai bien apprécié ;).

Bon jeu!

-B_T_B-

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